Même s’il est désormais généralement acquis que le système de protection des cockpits Halo sera adopté la saison prochaine, certains observateurs sont toujours sceptiques et n’hésitent pas à le faire savoir. Parmi eux, le vétéran Helmut Marko (74 ans), le très respecté consultant motorsport de Red Bull.

Lui-même ancien pilote à une époque où le sport était encore dangereux, Marko a perdu un œil quand un caillou a transpercé la visière de son casque lors du Grand Prix de France 1972 alors que sa BRM occupait la cinquième place, mettant un terme à sa carrière de pilote. L’Autrichien s’est ensuite reconverti en manager des jeunes pilotes de son pays, dont Markus Höttinger et Hans-Georg Bürger, tous les deux décédés dans des accidents en F2 dans les années 80, avant de créer sa propre écurie en F3000 et de rejoindre Red Bull.

« Le danger fait partie intégrante des sports extrêmes, l’être humain a toujours aimé prendre des risques en explorant les limites, observe le Dr Marko. C’est vrai dans la course automobile comme dans d’autres disciplines, mais aujourd’hui les athlètes se font davantage mal sur les pistes de ski ou les terrains de foot que sur les circuits. »

« Le risque devrait toujours faire partie de l’ADN de la F1, mais on constate que la volonté politique consiste à le limiter au maximum, remarque-t-il. L’affaire du Halo est un malheureux exemple : non seulement son esthétique n’est pas très flatteur, mais son efficacité n’est pas absolue, donc où s’arrêtera-t-on ? »

« Les dégagements au bord des pistes ont déjà émasculé le pilotage car la moindre faute n’est plus jamais synonyme de risque, puisqu’il n’y a aucun danger à sortir, conclut Marko. C’est devenu plus dangereux de prendre la route que de pratiquer la course automobile : le monde à l’envers ! »

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