ASZ

Pagenaud a retrouvé ses premiers amours en renouant avec l’endurance dans le Team Penske.

Une formation qui brille aussi sur d’autres fronts, comme en Endurance, un programme dont tu fais partie : pas de dispersion des efforts ?

C’est un honneur de courir pour Penske en IMSA, avec un package Oreca/Acura qui me rappelle de bons souvenirs puisque c’est en endurance que je me suis fait connaître, aux USA avec Gil de Ferran et Honda (Acura) et en Europe avec Peugeot. Je n’oublie pas que c’est ce qui a vraiment lancé ma carrière. Comme je ne dispute que les épreuves longues (Daytona, Sebring, Petit Le Mans), cela ne vient pas interférer dans le calendrier de l’IndyCar et au contraire c’est une façon de se maintenir au top, de travailler avec des coéquipiers et d’en apprendre toujours plus. A 80 ans, voir Roger Penske passer 24 heures dans le stand sans dormir, c’est une source d’inspiration aussi : quelle passion, quelle énergie ! Mon boss est un monstre de travail, un exemple à suivre.

Peux-tu comparer l’IndyCar à la F1 ?

Je n’ai jamais couru en F1, mais je constate une différence d’approche : aux USA, l’IndyCar est un sport-spectacle, tandis que la F1 se veut davantage vitrine technologique. La Formule 1 est fascinante avec ses moteurs hybrides, son rendement énergétique, ses freins électriques etc. Mais sur le plan sportif, cela doit être très frustrant d’être totalement dépendant du niveau de compétitivité de son team : le meilleur exemple est celui de Fernando Alonso l’an dernier. Tandis qu’en IndyCar, il y a quinze voitures qui peuvent gagner chaque week-end et cela rend la compétition plus excitante.

Simon préfère le windscreen, l’alternative américaine au Halo, plus élégant et plus efficace.

Que t’inspire le Halo ?

Sans porter de jugement, j’observe qu’il y a unanimité sur le fait qu’il ne soit pas esthétique, mais si c’est pour la sécurité il ne faut pas tergiverser. En IndyCar, on travaille sur l’alternative du windscreen qui me semble plus élégante et peut-être même plus sécurisante encore…

Un dernier mot sur la Formula E : est-ce l’avenir de la course ?

Je suis un puriste, mais force est de reconnaître qu’un moteur électrique a quelque chose d’idéal, en délivrant de façon instantanée toute la puissance. Sans faire de bruit, hélas ! J’ai couru dans le Trophée Andros électrique et les performances de ces petits moteurs m’ont bluffé. La Formula E, c’est un championnat intéressant, bien conçu avec ce calendrier décalé, le concept des courses en ville etc. Et puis le niveau de pilotage est impressionnant. Quant au futur, on verra, mais pour ma part je suis très bien où je suis.

Une seule expérience électrique dans le Trophée Andros à Andorre, mais pas de vue sur la Formula E.

Réagir à cet article