Bien que retraité des circuits depuis 2016, Peter Sauber n’en garde pas moins un oeil attentif sur l’évolution de la Formule 1 et les performances de l’écurie qu’il a fondée.
Désormais aux mains de Longbow Finance et gérée au quotidien par Frédéric Vasseur, qui succéda avec fracas à Monisha Kaltenborn la saison passée, le Sauber F1 Team vit des heures difficiles depuis plusieurs années.
« Cela m’a blessé, confesse l’ancien dirigeant suisse sur les performances récentes des monoplaces d’Hinwill. Nous devrions au moins nous battre en milieu de peloton, je pense que c’est faisable. »
Bien que déçu de l’état de forme de ses anciennes couleurs, l’homme âgé de 74 ans ne regrette pas d’avoir tourné la page, laissant derrière lui un héritage parmi les plus significatifs dans l’histoire récente de la Formule 1.
« C’était important que je me retire au bon moment, explique-t-il. La décision ne fut pas si difficile, d’autant que mes deux dernières années d’activité ont été particulièrement chargées. »
« Survivre pendant 25 ans en tant qu’écurie suisse dans l’univers de la F1 s’apparente à une mission impossible, avoue-t-il. Mais, aujourd’hui, Sauber est la quatrième plus ancienne écurie du plateau derrière Ferrari, McLaren et Williams. »
Sauber estime également que l’arrivée d’Alfa Roméo en tant que sponsor-titre ne peut qu’être bénéfique et rejette les craintes que la marque italienne puisse à terme prendre le pas sur l’identité de l’équipe suisse.
« Je ne pense pas que cela arrivera, insiste-t-il. Peut-être que c’est déjà le cas en Italie, ce qui ne me gêne pas car le nom d’Alfa Roméo est synonyme de passion et d’élégance. Mais je ne vois pas le nom de Sauber disparaître. A l’inverse, l’association avec Alfa est un signe de l’attrait que représente l’équipe auprès des investisseurs ».
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