La gloire soudaine se fane vite. Le proverbe irait comme un gant à Alfa Romeo pour qualifier son périple en Formule 1, avant son retour annoncé pour 2018 en partenariat avec Sauber. Si le constructeur milanais n’a pas démérité lors de son retour à la fin des années 70, il eut bien du mal à faire oublier ses deux titres acquis haut-la-main en 1950 et 1951… Retour sur le parcours du « cuore sportivo » depuis les origines des Grands Prix.

Il y a plus de 90 ans, la firme de Nicola Romeo cueillait ses premiers grands succès en sport automobile grâce à la P2 conçue par Vittorio Jano, recruté de l’officine FIAT par un certain… Enzo Ferrari. C’est également au volant de la Nuova Alfa qu’Antonio Ascari, le père d’Alberto (déjà victorieux à Monza en 1924), allait remporter le premier Grand Prix d’Europe couru à Spa-Francorchamps en 1925 avant de se tuer à son volant un peu plus tard à Monthléry. Après être passée sous la tutelle de l’Etat dans la foulée du krach boursier de 1929, Alfa Romeo aligne en 1932 la légendaire P3, première monoplace jamais conçue à l’époque.

L’exploit de Tazio Nuvolari, vainqueur au Nürburgring en 1935 au nez et à la barbe des Allemands !

Bien que surclassant ses adversaires dès ses premiers tours de roue, elle sera mise bien malgré elle à la retraite puisqu’Alfa Corse ferme ses portes après seulement un an aux prises avec la crise économique. Via la Scuderia Ferrari, les P3 vont retrouver une nouvelle vie dès 1933. Si elles ne pourront rien faire contre la suprématie des monstrueuses Mercedes et des Auto Union, elles vont néanmoins accrocher quelques coups d’éclat aux mains de Guy Moll, Louis Chiron et surtout Tazio Nuvolari qui l’emporta sur le terrain des Flèches d’argent au Grand Prix d’Allemagne 1935.

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