Orphelin de Wimille, Alfa se retrouve avec Nino Farina, Luigi Fagioli et Juan Manuel Fangio pour sa première saison en F1. Dès la première course à Silverstone où les trois hommes sont rejoints par le local Reg Parnell, les Alfistes signent un plantureux quadruplé en qualifications qui se transformera en triplé en course, Farina l’emportant devant Fagioli et Parnell tandis que Fangio avait dû abandonner sur problème de conduite d’huile.

L’Argentin se vengera à Monaco en signant le premier « Hat Trick » de l’histoire de la F1 et remportera deux autres courses en Belgique et en France, mais ça ne lui suffira pas pour pouvoir coiffer la couronne qui tombe dans l’escarcelle du vétéran Farina. « Il Gladiatore » devient ainsi le premier champion du monde de Formule 1. Si le championnat des constructeurs n’existe toujours pas, Alfa Romeo peut s’enorgueillir d’avoir signé un sans-faute en remportant toutes les courses de la saison !

Et pour 1951, le staff basé à Portello développe encore la voiture pour la faire passer à 420 chevaux. Revers de la médaille, le 8 cylindres transalpin est très glouton en essence. La tâche sera plus rude cette année-là face une Scuderia Ferrari montée en puissance mais c’est bien Fangio qui sera sacré champion et remportera la dernière course de la saison. La dernière tout court pour Alfa. En effet, l’usine cherche des subsides pour développer une nouvelle voiture puisque la règlementation F2 entrera en vigueur dès 1952. Le gouvernement italien refusera. Alfa Corse met ainsi la clé sous le paillasson et on ne reverra plus la moindre trace du « Quadrifoglio Verde » en F1 avant une dizaine d’années…

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