La firme lombarde quitte la F1 par la petite porte et se concentre sur ses activités en sports-protos menées à bien par son département compétition Autodelta cher à Carlo Chiti. Les exploits des redoutables barquettes Tipo 33 équipées alors d’un flat-12 conçu par le père de la Ferrari 156 Sharknose ne passent pas inaperçus (champion du monde des marques en 1975) et, en 1976, Bernie Ecclestone fait revenir Alfa en F1 en tant que motoriste afin d’équiper ses Brabham de cette fameuse table de ping pong, à savoir l’imposant 12 cylindres à plat !

L’équipe anglaise peut ainsi jouir des blocs italiens sans devoir débourser un penny. Toutes de rouge vêtues, les BT45 arborent une livrée Martini Racing du plus bel effet. En revanche, la consommation et la surcharge pondérale du flat-12 constituent un sérieux handicap. Et il n’y aura pas de miracle puisque ni Carlos Pace ni Carlos Reutemann ne parviendront à se hisser sur le podium lors de la saison. Pour ce premier exercice, le mariage Brabham-Alfa Romeo a récolté la neuvième place au classement des constructeurs avec neuf points inscrits. Pas de quoi jubiler et l’ingénieur Gordon Murray passe le plus clair de l’hiver 1977 à tenter de gommer les défauts de la voiture.

Tout commence pour le mieux puisque dès la manche inaugurale, Pace offre à son équipe une superbe deuxième place en Argentine. Le Brésilien et John Watson confirment la montée en puissance du package en ce début de saison 1977 mais la fatalité va frapper l’équipe quand Carlos Pace, alors véritable locomotive de Brabham, disparait dans un accident d’avion après le Grand Prix d’Afrique du Sud. Watson et Hans Joachim Stuck feront le travail avec mérite en cueillant plusieurs podiums et passeront parfois bien près de la victoire.

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