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Sans raccourcis de mauvais goût, on pourrait comparer Mahindra à sa compatriote Force India. Les deux écuries boxent au-dessus de leur poids face à des formations beaucoup mieux équipées qu’elles, que cela soit en Formula E ou en F1. Après un début de saison prometteur, son emblématique patron Dilbagh Gill est revenu avec nous sur cette aventure qui a placé ce fabriquant de Jeep sur la carte.

On peut dire que vous avez un chat noir qui vous poursuit au Mexique…

Effectivement, nous avions vécu un véritable cauchemar éveillé en 2017 quand Nick et Felix ont tous les deux été pris dans un accident. C’est une vision qui me hante encore aujourd’hui. Et cette fois, Felix dominait la course avec aisance quand une défaillance de la batterie (une pièce commune sur laquelle nous n’avons pas de prise) l’a contraint à l’abandon. Mais à la lumière de notre excellent début de saison, je suis certain que nous oublierons ce mauvais épisode grâce à un résultat très solide dès le prochain ePrix en Uruguay.

Où se situent les principales améliorations apportées à la M4Electro ?

Nous avons conçu une toute nouvelle voiture. Le groupe propulseur est nouveau, tout comme la boîte de vitesses. Par rapport à la monoplace de la Saison 3, les progrès sont significatifs. Nous avons beaucoup travaillé sur la fiabilité des différents organes afin de confirmer nos progrès dans la hiérarchie, et cela a porté ses fruits si l’on en croit les résultats obtenus cet hiver : Felix joue le titre, ce n’est pas rien.

Vous répétez que Mahindra est une petite équipe, mais n’avez-vous pas peur d’être bousculé face à des machines de guerre comme Audi ou Renault et bientôt le trio BMW-Mercedes-Porsche ?

Nous ne cachons pas qu’il est important pour nous que les coûts de la Formula E soient maîtrisés face à l’implication de tous ces grands constructeurs. C’est pour cela que toutes les équipes disposent du même châssis et des mêmes batteries. La course à l’armement est encore gérable pour le moment. Mais d’un autre côté, nous sommes conscients qu’il est indispensable de faire des investissements judicieux, sans dépenses inutiles, pour pouvoir jouer aux avant-postes.

Pourquoi un constructeur peu connu à l’échelle mondiale comme Mahindra a-t-il choisi de s’investir en Formula E ?

Il y a cinq ans, nous avons décidé une stratégie visant à ce que 20 % de notre gamme soit hybride ou électrique à l’horizon 2020. Par ailleurs, les autorités indiennes ont décrété que le pays serait 100 % électrique pour 2030. Quand Alejandro Agag a lancé la Formula E, nous avons aussitôt profité de l’opportunité pour montrer qu’un constructeur indien et a fortiori le pays entier pouvait se montrer soucieux de l’environnement et eco friendly.

La marque indienne a gagné ses lettres de noblesses grâce aux victoires de Felix Rosenqvist.

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