Avant de délaisser Honda au profit de Renault, McLaren s’était déjà allié avec un motoriste tricolore voici 23 ans : Peugeot. Les hommes de Ron Dennis voulaient retrouver les avant-postes en 1994 et misaient beaucoup sur ce mariage anglo-français. Mais n’est pas Williams-Renault qui veut, et Woking va vite l’apprendre à ses dépens…

Les beaux jours de l’association avec Honda semblent déjà loin pour McLaren en 1993. Depuis le retrait du motoriste japonais à la fin de la saison précédente suite à la crise économique qui frappe l’Archipel, l’écurie britannique doit se contenter d’un V8 Ford face aux démoniaques Williams-Renault.

Plusieurs solutions sont envisagées. Un V12 Lamborghini est d’abord implanté dans une MP4/8 immaculée. Aussi bien Ayrton Senna que Mika Häkkinen sont emballés par la puissance du tonitruant bloc italien et d’aucuns imaginent les McLaren frappées du taureau de Sant’Agata Bolognese sur les grilles de départ en 1994. Pourtant, presqu’à la surprise générale, Ron Dennis noue un accord avec Peugeot pour les quatre prochaines saisons !

Les deux entités sont faites pour s’entendre. Le constructeur français recherche un nouveau challenge après avoir mis un terme à son programme en sport-prototypes, rassasié par deux victoires d’affilée aux 24 Heures du Mans. McLaren veut pour sa part le soutien d’un grand constructeur mondial disposant de suffisamment de ressources pour pouvoir rivaliser avec les Williams-Renault. Le 28 janvier, la MP4/9 frappée du lion sochalien est officiellement présentée à la presse en présence de Ron Dennis, Jo Ramirez et Jean-Pierre Jabouille, qui a remplacé Jean Todt à la tête de Peugeot Sport.

Les origines du V10 Peugeot se retrouvent en sport-prototypes avec le fructueux programme 905.

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