Je souhaite aujourd’hui rendre un hommage vibrant à Didier Pironi, décédé il y a trente ans au large de l’île de Wight sur son bateau de course offshore le « Colibri ». Voici un témoignage personnel sur l’homme qui était un ami, premier pilote français à pouvoir briguer le titre mondial en 1982 et premier Français à gagner pour Ferrari depuis Maurice Trintignant en 1955.

Ce jour-là, dans la torpeur du mois d’août, j’étais en vacances comme la majorité des gens. Il régnait une chaleur accablante et on entendait les cigales chanter au soleil. Avec mon copain Bernard De Dryver, j’avais planté mes pénates chez Richard Dallest, sur les hauteurs de La Ciotat. Les deux compères avaient couru ensemble en Formule 2 quelques années auparavant, notamment durant cette saison 1977 qui avait vu Didier Pironi briller de mille feux au volant d’une Martini-Renault de l’équipe Oreca. Une profonde amitié nous liait tous, amoureux de la course et nomades de la même génération, même si Didier dégageait une aura, une sorte d’autorité naturelle, au sein de notre joyeuse bande.

Sa carrière en Formule 1 fut rondement menée, contrairement à Bernard et Richard qui n’y accédèrent jamais, mais la camaraderie restait intacte. Même au faîte de sa gloire, lorsqu’il menait le Championnat du monde pour le compte de la prestigieuse Scuderia Ferrari, Didier continuait à nous recevoir dans sa maison de Lagarde-Freinet, puis dans sa belle villa de Saint-Tropez. Autos, motos, bateaux : les jouets ne manquaient pas et Didier en faisait profiter les copains… Sans parler des copines !

Première victoire en F1 à Zolder en 1980 avec la Ligier JS11/15 wing car : il n’avait pas froid aux yeux.

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