Le drame de Hockenheim a failli le laisser amputé et l’a surtout privé d’un titre mondial garanti.

Le crash de Hockenheim et ses terribles conséquences ont longtemps diminué Didier, physiquement comme moralement. Lorsqu’il réalisa que jamais il ne pourrait revenir en F1 (après deux tests infructueux sur Ligier et avec l’AGS), il se lança à corps perdu dans la compétition motonautique en offshore. A Port Grimaud, il nous emmenait à bord du Colibri pour de folles escapades. Je me souviens ne pas avoir aperçu la mer durant la seule sortie que je m’accordai, mais uniquement le ciel…

Cela me rappela la fois où Didier m’avait embarqué dans l’Alpine victorieuse au Mans lors d’une journée promotionnelle organisée par Renault au Paul-Ricard, en décembre 1978 : dès la sortie des stands, où l’on franchissait un petit pont à l’époque, il accélérait à fond en première et on décollait d’emblée sur la butte ! Un peu plus loin, dans la longue ligne droite du Mistral (1800 m), il prenait un malin plaisir à lâcher le volant pour réajuster ses gants tout en me toisant du regard alors que, paniqué, je voyais la courbe de Signes nous bondir au visage. Il jetait alors l’Alpine dans un ample contre-braquage, à cheval sur le vibreur, pour me rapprocher des treillis qui bordaient la piste de mon côté. Et quand je suis descendu de l’auto en titubant, il se marrait doucement…

L’Alpine-Renault A442 victorieuse aux 24 Heures du Mans en 1978 : sacré souvenir pour PVV !

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