Cyril Abiteboul estime que la différence de performance entre le groupe propulseur Renault et le bloc Mercedes, depuis l’arrivée des V6 turbo hybrides en F1 en 2014, s’explique par une décision prise par Flavio Briatore il y a dix ans.
Depuis maintenant quatre saisons, le constructeur automobile français s’efforce de rattraper son retard sur Mercedes avec son groupe propulseur, mais les motoristes de Viry-Châtillon n’y sont pas encore totalement parvenus.
« Viry-Châtillon est une équipe qui a besoin de se reconstruire et de réapprendre à travailler ensemble« , explique Abiteboul, directeur général de Renault Sport Racing, à Auto Hebdo.
« Ce que l’on continue de payer aujourd’hui, c’est la décision prise par Flavio Briatore (qui était le team principal de Renault à l’époque, ndlr) de licencier, en 2007, plus de cent personnes du jour où l’on a gelé le moteur. »
« Un vrai désengagement de la F1 pendant que Mercedes maintient son activité, rachète Ilmor et investit sur l’avenir, notamment en travaillant sur des projets de démonstration pour la série, annonciateurs de ce qui allait arriver en F1. Deux cas extrêmes pour expliquer deux conclusions extrêmes… »
« Depuis mon arrivée (en septembre 2014, ndlr), j’ai recruté une centaine de personnes à Viry-Châtillon. Evidemment, les structures ont été modifiées, des responsabilités redistribuées, et les gens doivent apprendre à travailler ensemble, à se comprendre sans parler. »
L’équipe Mercedes demeure invaincue en Formule 1, tant chez les constructeurs que chez les pilotes, depuis l’ère des V6 turbo hybrides.
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