Cyril Abiteboul commence à perdre patience vis-à-vis de Red Bull. Renault a laissé jusqu’à la fin de ce mois à Red Bull pour l’informer si elle désirait continuer avec le Losange en 2019 ou passer à une motorisation Honda.
Les dirigeants du Taureau Rouge font cependant la sourde oreille, et se bornent à dire qu’ils ne prendront pas leur décision avant le Grand Prix du Canada au plus tôt. C’est que Renault et Honda devraient chacun introduire une importante évolution moteur dans deux semaines à Montréal.
« Il faut que Red Bull soit responsable : ils ont toutes les informations dont ils ont besoin« , s’énerve Abiteboul, le patron de Renault Sport F1, dans des propos relayés par le magazine Auto Hebdo.
« Je ne comprends pas leurs tergiversations qui consistent à vouloir attendre absolument Montréal pour se positionner. Il n’y aura pas de révélation le lundi qui suit cette course. Ils font un peu tourner Honda en bourrique et font patienter Renault. On les connaît depuis longtemps, mais on ne peut pas attendre éternellement. »
Abiteboul ajoute que Renault devra de toute façon tôt ou tard se séparer de Red Bull, avec qui l’association en F1 remonte à 2007.
« Aujourd’hui, nous sommes en F1 pour notre écurie d’usine. Tout le reste vient en soutien de ce projet-là, insiste-t-il. Les trois années de progression que nous avons eues, je préfère les avoir vécues avec Red Bull que sans. Mais à un moment donné, je pense qu’il faudra qu’on coupe le cordon. »
« Alors, est-ce que ce sera cette année, l’an prochain ou plus tard, il y a des avantages et des inconvénients. Il y a des aspects économiques, mais pas que ça. Ils peuvent continuer de nous servir, mais à un moment, il faudra qu’on soit perçu comme un constructeur à part entière. »
« On n’imagine pas Mercedes fournir Red Bull, pareil pour Ferrari. Il faudra qu’on se fasse à l’idée que ce n’est pas à Renault de le faire. On devra faire le deuil de notre période de motoriste. »
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