Cyril Abiteboul, le directeur général du Renault Sport F1 Team, a vécu un Grand Prix d’Abou Dhabi sous haute-tension dimanche à Yas Marina.
Huitième au classement des constructeurs avant cette ultime manche 2017, l’écurie d’Enstone n’avait pas droit à l’erreur pour ravir la sixième place finale à Toro Rosso, un objectif que convoitait également le Haas F1 Team.
Une lutte intense, sur fond de « prize money » (environ 12 millions de dollars de différence entre la sixième position et la huitième place), finalement remportée par Renault grâce aux huit points ramenés par Nico Hülkenberg. A l’inverse, Toro Rosso et Haas sont repartis bredouilles.
« Les mots me manquent en anglais pour décrire cette course, s’est exclamé Abiteboul au micro de Sky Sports. Toute cette journée a été difficile et la tension en course a été très forte. »
« Nico a fait un job fabuleux, ajoute-t-il. Depuis le début de saison, non seulement en qualifications mais surtout en course, il est très à l’aise avec ces nouvelles voitures. »
Le pilote allemand aurait pu toutefois tout perdre à cause d’une pénalité de cinq secondes infligée par les commissaires après le quatrième tour. Interrogé sur la manœuvre de son pilote – qui doubla la Force India de Sergio Pérez en dehors des limites de la piste – Abiteboul se montre philosophe.
« Ecoutez, les règles ont été appliquées, tempère-t-il. Force India a voulu nous rendre la vie dure mais ça fait partie de la course. »
Pour ne rien arranger à la tension déjà haute dans le garage, Carlos Sainz a vu sa course compromise au 33ème tour, la faute à un pneu avant-gauche mal fixé lors de son ravitaillement alors qu’il évoluait dans le top 10.
« C’est dommage pour Carlos, ajoute Abiteboul. Il n’a pas perdu de places au départ et il s’est bien débrouillé face à des gars comme Massa et Alonso. On va devoir analyser ce qu’il s’est passé lors de son pitstop. C’est l’un de nos plus gros problèmes cette saison et il va falloir le résoudre en vue de 2018. »
« Cette frayeur mise à part, aujourd’hui fut véritablement une course parfaite avec une gestion intelligente des deux côtés, sur le muret comme à l’usine d’Enstone. On ne pourrait pas être plus heureux », conclut le manager.
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