Le Renault Sport F1 Team n’a pas à rougir de ses essais hivernaux, la R.S.18 ayant jusqu’ici donné satisfaction tant sur le plan de la performance que la fiabilité, l’élément-clé en phase de pré-saison.
Rien que mercredi, Carlos Sainz Jr. et Nico Hulkenberg ont couvert un total impressionnant de 190 tours sans rencontrer le moindre problème, signe que la dernière création d’Enstone semble bien née.
L’un des atouts supposés de la R.S.18 pourrait provenir du design du pot d’échappement, dont le profil a été rehaussé cette saison pour fonctionner de paire avec l’aileron-arrière.
Une disposition ingénieuse qui permettrait de récupérer le flux généré par l’extraction des gaz chauds pour optimiser le fonctionnement de l’aileron. Et ainsi compenser la perte partielle de l’aileron de requin et du « T-Wing » dont les tailles et emplacements ont été revus durant l’hiver.
« Ce n’est un secret pour personne que nous tirons un bénéfice des gaz d’échappement autour de l’aileron-arrière », a admis Bob Bell, le directeur technique de Renault, interrogé sur ce sujet en conférence de presse par F1i.
« Nous avons décidé cette année de placer le pot d’échappement aussi haut que le règlement le permet, de sorte d’en tirer plus de bénéfice, poursuit-il. C’est un gain minime, bien loin de ce qu’on a connu à l’époque des diffuseurs soufflés. Plusieurs écuries ont d’ailleurs développé leur propre solution dans ce domaine. »
On se souvient qu’à l’époque des diffuseurs soufflés, le V6 Renault était conçu pour souffler des gaz même lorsque le pilote n’appuyait pas sur l’accélérateur. Si le fonctionnement du moteur est très surveillé de nos jours, Bell reconnaît que le fait que Renault construise moteur et châssis est un avantage :
« Nous sommes une équipe d’usine, et Viry-Châtillon et Enstone travaillent ensemble. Le moteur et le châssis sont étroitement liés. Nous travaillons de concert afin d’exploiter au maximum tout ce que permet le règlement technique », conclut-il.
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