Récemment dévoilé sur Amazon, le nouveau documentaire consacré à McLaren, « Grand Prix Driver », plonge le spectateur dans ce qu’était le quotidien de travail de McLaren-Honda au cours de la saison 2017.
On y apprend notamment qu’Eric Boullier, le directeur de la compétition à Woking, a émis de fortes craintes de voir Fernando Alonso quitter le navire avant même l’entame du championnat.
Lors des essais hivernaux de Barcelone il y a près d’un an, la compétitivité désastreuse du V6 turbo Honda avait contraint McLaren à limiter fortement son temps de roulage. Pire, tout espoir de remonter la pente semblait déjà vain.
« Je sens qu’il va nous dire ‘vous savez quoi, les gars, je m’en vais’, déclare le Français. Il ne va pas rester. Je suis sûr à 100% qu’il ne va pas rester. »
« Après ce premier roulage, Fernando en a gros sur la patate, poursuit-il. Il nous dit clairement ‘je vais devoir reconsidérer ma position en tant que pilote car il est hors de question de revivre une autre année comme ça’. Mon principal souci, pour l’instant, est que l’équipe n’implose pas. L’effet domino peut être dévastateur. »
« En Formule 1, si vous faites aveu de faiblesse, les gens peuvent vous chasser en un rien de temps. Cela prendre des années pour bâtir une écurie, mais six mois suffisent pour l’anéantir », conclut-il dans l’extrait.
On connaît la suite de l’histoire. Avec une sixième place comme meilleur résultat (Alonso en Hongrie) et 30 unités au compteur, McLaren a vécu en 2017 la pire saison de son histoire. Avant de se séparer de Honda pour Renault courant octobre, sécurisant au passage le volant de l’Espagnol pour une saison de plus.
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