Le pétrolier Total et le constructeur Renault doivent apporter leur aide financière si la France veut réintégrer un jour le calendrier de la Formule 1.

C’est l’avis du Français Eric Boullier, team principal de l’écurie Lotus de Kimi Räikkönen et Romain Grosjean.

« Les discussions [concernant le retour du Grand Prix de France] étaient déjà très avancées mais il y a eu un changement radical sur l’échiquier politique en France et il incombe à présent au nouveau gouvernement de mettre sur pied un nouveau groupe de travail pour faire du retour du Grand Prix de France une réalité« , a commenté Boullier sur le site officiel de la Formule 1.

« Je pense qu’avec un engagement solide de Renault, le soutien de Total et d’autres entreprises françaises, nous devrions pouvoir satisfaire le fait que nous avons trois pilotes français sur la grille, dont un qui est un sérieux prétendant à des podiums. »

« En tant que Français, cela n’a pas d’importance à mes yeux que la course ait lieu à Magny-Cours ou au Paul Ricard, ou n’importe où ailleurs en France, mais je pense que les Français devraient faire preuve d’une plus grande intelligente et travailler de concert pour faire du projet du retour du Grand Prix de France une réalité. »

Le directeur général de Renault Sport F1, Jean-François Caubet, regrettait récemment auprès de F1i l’absence d’épreuve française au calendrier de la Formule 1 depuis déjà quatre ans.

« Ce dossier nous intéresse beaucoup chez Renault, confiait-il à F1i. C’est très stratégique pour la marque. A chaque Grand Prix, que cela soit à Magny-Cours ou au Castellet, nous avions entre cinq et dix mille personnes. Renault a fait part de son sentiment à Bernie Ecclestone. On veut bien aller à Bahreïn, Abou Dhabi ou encore en Russie, mais la Formule 1 doit garder sa culture européenne. Ses racines sont en Europe. On a bien vu qu’il n’y avait aucune culture du sport automobile en Turquie : la preuve, la course n’est d’ailleurs plus au calendrier ! »

« Nous avons absolument besoin de ce Grand Prix de France. Je regrette qu’ils [l’ancien gouvernement, ndlr] n’aient pas été en mesure de conclure avec Ecclestone, mais c’est toujours la même histoire. Les gens n’y connaissent rien à la Formule 1. Ils envoient des personnes qui ne sont pas du milieu se frotter à Bernie ; vraiment, ce n’est pas sérieux. Pour être honnête avec vous, je suis pessimiste sur un retour de la France au calendrier. Je ne vois pas qui aurait les couilles pour porter le dossier. »

Caubet nous faisait part de son sentiment avant que la Ministre des sports Valérie Fourneyron confie le dossier du retour du Grand Prix de France à la Fédération Française du Sport Automobile (FFSA), à qui elle a demandé une étude de faisabilité. Le rapport de la FFSA est attendu pour septembre.

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