Une demi-décennie après l’affaire d’espionnage qui a secoué la F1, Ron Dennis, le président de McLaren Group, qui était à la tête de l’écurie du même nom à l’époque, est enfin sorti de son silence.

Le Britannique a révélé que McLaren avait été mise au pied du mur par la FIA en 2007 : accepter l’amende record de 100 millions de dollars ou être bannie du championnat du monde pour une période de deux ans.

« Quand j’ai appris le montant de l’amende qui était infligée à McLaren, alors que n’importe quel tribunal nous aurait trouvé des circonstances atténuantes, j’estimais que notre seul moyen de défense possible était de saisir la justice civile« , a expliqué Dennis dans une longue interview accordée au magazine MotorSport.

« Mais par la suite, deux membres du Conseil Mondial m’ont dit en privé que si j’optais pour cette solution, la sanction passerait alors à un bannissement de deux ans. Je devais donc choisir entre une perte de 100 millions de dollars ou la perte de tous les revenus de l’écurie pendant deux ans, une somme ô combien plus importante, et une décision pragmatique s’imposait. »

Beaucoup dans le paddock, en ce compris Dennis, sont convaincus que la sanction record infligée à McLaren découlait surtout d’une vendetta de Max Mosley, alors président de la FIA. Un sentiment que Mosley lui-même a par après confirmé dans l’ouvrage The Secret Life of Bernie Ecclestone de Tom Bower, le Britannique ayant indiqué à l’auteur : « C’était 5 millions de dollars pour l’infraction, et 95 millions de dollars car Ron est un con. »

Depuis, Dennis a cédé les rênes de son écurie à Martin Whitmarsh. Sali par un scandale sexuel, Mosley n’a pu se représenter à la présidence de la FIA, qui est revenue à Jean Todt. Et Mike Coughlan, l’instigateur de l’affaire d’espionnage avec son complice de chez Ferrari Nigel Stepney, a été recruté par Williams.

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