On a appris la nouvelle après la course. Au 14ème tour du Grand Prix d’Italie, Ferrari a été plongée dans le noir total à cause d’une panne de générateur électrique.

L’incident a privé pendant une douzaine de tours l’écurie de la télémétrie, des images de la course et de sa liaison avec l’usine, où tournent des ordinateurs ultrapuissants pour établir les meilleures stratégies (les fameuses “op rooms” dévoilées dans le précédent numéro de F1iMagazine)…

Du coup, la Scuderia a été obligée de reprendre les bonnes vieilles méthodes : chronomètre traditionnel, téléphone pour dialoguer avec Maranello et… visionnage de la RAI pour glaner quelques informations. Gros stress chez les Rouges, car la panne s’est produite au plus mauvais moment : lors de la préparation des arrêts au stand.

“Cela a été un week-end intense, explique de directeur technique Pat Fry. Nous avons connu plusieurs problèmes de fiabilité sur les voitures vendredi et samedi, et durant la course nous avons souffert d’une panne dans le garage qui nous a tenus dans l’obscurité : nous n’avions plus de télémétrie ni d’images de télévision sur le muret et nous avions perdu ou la connexion avec le ‘garage à distance’ de Maranello à un moment crucial de la course, quand nous avons commencé les pitstops. Sans ces outils, ça été comme un piqué au moment de se décider à passer par les stands. Nous avons réussi à gérer la situation, mais ça n’a pas été une promenade de santé.”

On connaît la suite : Fernando Alonso, rentré en même temps que Sebastian Vettel, a manqué de peu de le passer devant lui à la faveur d’un nouvel exploit dans les stands. Si Felipe Massa a perdu une place au profit de Jenson Button lors de son pitstop, Ferrari a limité les dégâts, même si elle a craint pour l’intégrité de la F2012, endommagée après son excursion hors piste lors de la passe d’armes musclée avec la Red Bull de Vettel :

“Une fois que la télémétrie s’est remise à fonctionner, poursuit Fry, nous avons remarqué que quelque chose clochait à l’arrière de la voiture. Dans les derniers tours, nous avons demandé à Fernando de conduire prudemment, en évitant les bordures. En voyant la voiture dans le parc fermé, nous nous sommes aperçus que les dommages étaient plus importants, notamment au niveau aérodynamique. Compte tenu du week-end dans son ensemble, ce qui s’est passé ces jours-ci doit agir comme une sonnette d’alarme : nous devons faire de notre mieux dans tous les domaines si nous voulons gagner.”

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