Pierre Gasly a tenu à rendre un hommage appuyé à sa mère et à son père, conscient qu’il n’aurait jamais pu atteindre son « objectif de vie » sans les « sacrifices énormes » consentis par ses parents quand il était plus jeune, surtout lorsqu’il évoluait en karting.
Red Bull a annoncé hier la mise à pied de Daniil Kvyat avec effet immédiat, le Russe perdant son baquet de titulaire chez Toro Rosso au profit du champion 2016 de GP2 Series et actuel pilote de réserve de Red Bull Racing.
« Je suis super heureux, déclare Gasly dans une interview accordée à Yahoo Sport. C’est mon rêve de gosse qui se réalise. Depuis que j’ai six ans, je veux devenir pilote de Formule 1 et pouvoir courir avec les meilleurs pilotes. Et là, ça va devenir réalité ce week-end. Donc, je suis vraiment très heureux. »
« Je savais qu’il y avait des négociations en cours avec Red Bull. Pas forcément pour remplacer Daniil Kvyat. Mais avec le départ de Carlos Sainz (qui rejoindra Renault en 2018, ndlr), je savais que les choses bougeaient en coulisse, sans en savoir plus exactement. »
« Je l’ai appris assez tard en fait. Car j’avais une course de Super Formula le week-end dernier. Je suis arrivé en Malaisie lundi après-midi. Et dans la soirée on m’a annoncé qu’il y avait de grandes chances que je roule ce week-end. Ce n’est que ce matin (mardi, ndlr) qu’on est venu me confirmer que je roulerai ce week-end à la place de Kvyat« , révèle-t-il.
« J’ai tout de suite appelé mes parents ! Forcément, ils ont pleuré quand ils ont su. Car ils ont fait des sacrifices énormes pour moi. Depuis que j’ai commencé en kart, ils ont vraiment tout donné pour que je puisse réaliser mon rêve et atteindre mon objectif de vie. Il y a eu des moments où ça a été compliqué. Sans eux, je n’aurais jamais pu en arriver là. »
« Ma mère a une petite entreprise. Alors qu’elle rentrait du travail à 21 heures, elle bossait ensuite jusqu’à 4 heures du matin pour me trouver des sponsors pour que je puisse continuer à piloter, surtout lorsque j’étais en kart. Jusqu’à ce que j’intègre la filière Red Bull, je n’ai jamais été vraiment sûr de pouvoir continuer, car, financièrement, c’était compliqué. »
« Elle en a passé des nuits à faire des dossiers de sponsoring, à tenter de contacter des personnes qui auraient pu m’aider. Tout comme mon père. Ça n’a pas été facile de ne pas savoir si je pourrais courir la saison suivante. Ils ont tout donné à tous les niveaux pour m’aider. C’est pour ça que je les ai appelés en premier, car c’est grâce à eux que je suis là. »
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