Les pourparlers en vue d’un retour en F1 de Renault comme constructeur ont pris un certain temps.

Depuis l’été dernier, on savait pourtant que le dossier avait été favorablement accueilli par le directoire du groupe et que la reprise du Lotus F1 Team représentait une opportunité.

Carlos Ghosn, le CEO de l’alliance Renault/Nissan, a cependant décidé de jouer la montre en se voulant intransigeant avec les décideurs du business.

Renault s’est en effet retrouvé en position de force lorsque Red Bull signifia son désir de mettre un terme à l’accord de partenariat pourtant prévu jusque fin 2016. L’écurie autrichienne croyait pouvoir trouver facilement un moteur plus compétitif, ce qui ne fut pas le cas. Le taureau rouge a finalement été contraint de faire amende honorable auprès de son partenaire.

Parallèlement, Ghosn exigeait un statut de constructeur historique (au même titre que Ferrari, McLaren, Mercedes, Red Bull et Williams) avec une plus grosse parts des revenus commerciaux eu égard à la présence quasi ininterrompue du losange depuis près de 40 ans dans le sport. Depuis 2012, la distribution du prize money est plus favorable aux équipes, surtout celles reconnues comme historiques.

Un retrait de Renault aurait provoqué un effet domino avec l’arrêt contraint et forcé des deux écuries Red Bull et la liquidation du Lotus F1 Team, soit potentiellement six monoplaces en moins sur les grilles de départ. La FOM n’avait donc pas vraiment le choix au moment de s’asseoir à la table des négociations, où le constructeur français était représenté par Jérôme Stoll et Cyril Abiteboul (photo ci-dessus), respectivement président et directeur général de Renault Sport F1.

Le bras de fer a duré jusqu’au bout, le week-end dernier à Abou Dhabi, mais Bernie Ecclestone et ses associés de CVC ont finalement accepté de garantir à Renault un pourcentage conséquent des recettes en contrepartie d’un engagement à long terme, prévu sur une période de neuf ans. Celle-ci n’a pas été confirmée, Renault précisant que sa stratégie sera dévoilée dans le détail en janvier prochain.

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