Robert Kubica reconnaît que ses chances de retrouver un volant de titulaire à plein temps en Formule 1 la saison prochaine sont désormais « très minces« , après la décision de Renault de recruter Carlos Sainz pour 2018.
Williams est à présent la seule option qui s’offre à Kubica, mais le Polonais – qui a reçu l’aide de Nico Rosberg – est en compétition avec Felipe Massa et Paul di Resta pour épauler Lance Stroll l’an prochain.
Et à en croire les bruits de paddock, Lawrence Stroll, le père de Lance et principal bailleur de fonds de l’écurie britannique, favoriserait plutôt la candidature de di Resta afin que Kubica ne fasse pas de l’ombre à son fils la saison prochaine.
« Je suis très réaliste et je sais que les chances que je retrouve un volant à plein temps en F1 sont très minces« , déclare Kubica dans une interview accordée au magazine Auto édité par la FIA.
« Je découvre chaque jour mes nouvelles limites, mais j’ai toujours espéré avoir au moins un jour la chance de revenir. J’ai fait beaucoup de kilomètres dans le simulateur et j’ai roulé dans d’autres catégories, mais je savais que seul piloter une monoplace de Formule 1 pourrait me redonner les sensations uniques que j’ai connues et ça s’est vérifié. »
« La vie m’a tant donné et tout s’est envolé en un instant« , poursuit Kubica, victime d’un grave accident de rallye en février 2011 qui le contraignit à mettre un terme (définitif ?) à sa carrière en Formule 1.
« Les gens disent que le temps soigne tout mais ça n’a pas été le cas en ce qui me concerne. En réalité, ça me fait souffrir davantage. Au départ, je pensais pouvoir retrouver toutes mes aptitudes physiques assez rapidement, mais ça ne s’est pas avéré être le cas et les progrès que j’espérais réaliser ne sont pas arrivés. »
« C’était dur mais j’ai réalisé que je devais l’accepter. Après ça, j’ai pu ouvrir un nouveau chapitre. »
Et Kubica d’ajouter : « Cet accident a changé ma vie, mais je suis conscient qu’à quelques centimètres près je ne serais pas là aujourd’hui pour en parler. Le gros du boulot que j’ai eu à faire, c’était dans ma tête. »
« Je suis passé par des périodes terribles durant lesquelles je n’avais plus le courage de faire quoi que ce soit. C’était pire qu’une blessure physique, mais désormais je peux enfin vivre en paix avec moi-même, car j’ai retrouvé la personne que j’étais avant cet accident, à savoir un pilote de Formule 1. »
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