Sachant que la Red Bull RB8 n’avait aucune chance à la régulière de décrocher la pole position face aux McLaren et aux Mercedes, Sebastian Vettel et son ingénieur de piste Guillaume Roquelin (“Rocky” pour les intimes) ont fait le pari de s’élancer en gommes dures pour la dernière partie des qualifications en Q1.

Nous avons pesé le pour et le contre, a indiqué le technicien français à F1i dans le paddock de Sepang, et estimé que le jeu en vaut la chandelle, même si rien n’est acquis.”

“Disons qu’on n’avait pas grand-chose à perdre comme le démontre le chrono signé par Mark en gommes médiums. En pneus durs, Seb pourrait allonger son premier relais demain, car ces gommes souffriront moins avec le plein d’essence en début de course que les tendres de ses rivaux directs. C’est le plan !

Combien de tours supplémentaires Vettel pourra-t-il accomplir avant de s’arrêter à son tour pour changer de pneus ? Mystère, même si chez Pirelli on n’est pas étonné : “La différence est assez réduite entre les deux types de gommes, souligne Paul Hembery, le responsable de Pirelli Motorsport. C’est vrai que partir en pneus durs pourrait constituer un avantage en début de course, c’est d’ailleurs ce que nous conseillons à ceux qui n’ont pas atteint la Q1. On verra demain si cela joue un grand rôle ou pas.

Quoi qu’il en soit, il est intéressant de voir Red Bull mettre ses œufs dans différents paniers, avec Webber dans une stratégie identique aux hommes de tête et Vettel en embuscade. Tout dépendra vraisemblablement du départ, car la piste est large et assez longue avant le premier virage, avant de se refermer pour le second. On y verra plus clair à la fin du premier tour… Suspense !

Par Pierre Van Vliet, depuis Sepang.

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