L’ambiance était tendue dans les garages de l’écurie Marussia après le Grand Prix de Hongrie. Copieusement dominé en course par son équipier, Timo Glock se plaignait amèrement.

La veille, prétend-t-il, Charles Pic l’avait délibérément gêné dans sa dernière tentative en qualification, un comportement discutable qui avait déjà été constaté à Hockenheim, selon le pilote allemand. Et ce malgré les informations fournies au jeune français à la radio par les ingénieurs : « Mais peut-être ne comprend-t-il pas l’anglais à la radio ? » ironisait Timo, pour le moins courroucé. « Il n’y a pas grand chose à ajouter, conclut-il, c’est à l’équipe de prendre des dispositions maintenant. »

L’atmosphère pourrait donc être lourde au retour des vacances, dans le motor-home Marussia à Spa-Francorchamps. En vérité, Charles n’a rien à se reprocher et, si des petits problèmes de trafic se posent parfois en Q1 (en raison du grand nombre de voitures en piste), ils sont évidemment involontaires. La nervosité de Glock s’explique surtout parce que son statut de premier pilote est battu en brèche par son équipier rookie, comme il l’avait déjà été la saison dernière par Jérôme D’Ambrosio.

Il semblerait que les bailleurs de fonds russes commence à douter de leur pilote de pointe, en regrettant d’avoir prolongé son contrat avec un salaire culminant à 4 millions d’euros en 2014. Sachant que l’apport des partenaires de Pic s’élève à 7 millions d’euros, on comprend que le delta économique entre les deux pilotes n’est pas tolérable pour une écurie aux moyens limités, d’autant plus si leurs courbes de performances s’inversent comme c’est le cas actuellement…

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