Le vice-président de la FIA, l’Espagnol Carlos Gracia, estime que Marussia porte la responsabilité du terrible accident dont a été victime sa compatriote Mario de Villota au début du mois.

Alors que de Villota rentrait au stand improvisé sur la piste de l’aérodrome de Duxford où elle menait des essais aérodynamiques, sa monoplace a soudainement accéléré, l’envoyant heurter au niveau de la tête le hayon élévateur d’un camion d’assistance de Marussia.

Si les circonstances exactes de l’accident demeurent floues, l’équipe russe s’est dédouanée de toute responsabilité en début de semaine lorsqu’elle a indiqué que sa monoplace n’avait pas été victime d’un pépin mécanique – insinuant donc implicitement que sa pilote de réserve avait commis une erreur de pilotage.

Cette version des faits reste quelque peu en travers de la gorge du vice-président de la FIA, qui n’y est pas allé par quatre chemins pour critiquer Marussia.

« A la lecture du communiqué publié par Marussia, j’étais vraiment indigné, a-t-il confié au journal ibérique AS. Je pense que ce n’était pas nécessaire de publier une telle déclaration quand une enquête externe est toujours en cours. »

« Pour moi, il est évident qu’ils cherchent à rejeter toute responsabilité sur Maria. Mais nous devons attendre car Maria ne parvient pas encore à se rappeler de son accident. Et, de toute façon, quand bien même il s’agirait d’une erreur de pilotage, l’équipe est également en tort puisqu’elle a omis de remonter le hayon élévateur de son camion. Tout n’est certainement pas à mettre sur le dos de Maria. »

Gracia ajoute que Marussia a tout simplement fait preuve d’amateurisme. L’Espagnol estime qu’un accident de ce genre ne serait jamais survenu avec une équipe plus compétente.

« Ce qui est clair, c’est qu’une équipe de pointe, disons Ferrari ou McLaren, aurait travaillé sérieusement. Ces écuries modestes devraient améliorer leurs standards de sécurité, a-t-il ajouté. J’ai demandé au président de la FIA Jean Todt d’évoquer cet accident lors du prochain Conseil Mondial afin de prendre des mesures pour améliorer la sécurité. »

Grégory Demoen, depuis Hockenheim.

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