Les équipes de Formule 1 parlent désormais d’une même voix après les problèmes de délamination sans précédent et toujours inexpliqués dont ont souffert les pneus Pirelli lors du Grand Prix de Grande-Bretagne.

Une demi-dizaine de crevaisons ont été dénombrées, enlevant, entre autres, toute chance de victoire à Lewis Hamilton. Jean-Eric Vergne peut de son côté s’estimer chanceux de ne pas avoir été blessé, victime d’une crevaison alors qu’il était lancé à près de 300 km/h.

Face au sérieux de la situation, la FIA a convoqué Pirelli à la réunion du groupe de travail sportif, programmée mercredi prochain au Nürburgring. Toutefois, à seulement sept jours du Grand Prix d’Allemagne, les équipes ne veulent pas attendre cette réunion. Elles ont demandé ce dimanche soir au manufacturier italien de réagir immédiatement.

« La chose la plus logique serait de revenir aux pneus qui fonctionnaient bien précédemment. Les pneus qu’ils ont utilisés l’an dernier n’ont pas souffert de crevaisons, nous a déclaré le team principal de Red Bull, Christian Horner, à Silverstone. Ils doivent trouver une solution, et ils doivent l’appliquer. Que ce soit revenir aux pneus de l’an dernier ou passer à une gamme différente, ils doivent trouver une solution. »

Son homologue de chez McLaren, Martin Whitmarsh, a davantage haussé le ton : « La situation est vraiment grave. Nous devons agir de manière responsable et respecter Pirelli. Ils doivent faire de leur mieux mais nous devons rapidement prendre une décision, afin d’en discuter mercredi. »

« En 2012, nous n’avions pas ce problème. Par conséquent, revenir à une spécification qui a fait ses preuves serait la chose la plus facile à faire. »

Le patron de Lotus, Eric Boullier, semble également soutenir l’idée d’un retour aux pneus de la saison dernière. Son équipe y était pourtant encore opposée avant la tenue du Grand Prix de Grande-Bretagne.

« Je ne sais pas ce qu’ils ont en stock et s’ils peuvent rapidement produire des pneus. C’est une question qu’il faut poser à Pirelli, a-t-il commenté. C’est un tracé différent le week-end prochain et, avant tout, nous devons découvrir ce qui a provoqué ces crevaisons, mais c’est une source d’inquiétude. »

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