Aux dernières nouvelles, ni Marussia ni Caterham ne seront au départ du prochain Grand Prix des USA.
L’écurie de Leafield, aux prises avec des difficultés politico-financières, est aux mains d’un administrateur judiciaire qui a obtenu un délai d’un mois de la part de Bernie Ecclestone pour tenter de trouver un repreneur.
Le team Marussia, en revanche, n’a pas communiqué sur son forfait à Austin, qui a transpiré quand il est apparu que ses voitures n’étaient pas présentes dans les avions-cargos de la FOM ayant décollé de Londres aujourd’hui.
Andrei Cheglakov, le propriétaire de Marussia (sur la photo ci-dessus avec Mister E.), est vendeur depuis un certain temps mais n’a pas trouvé d’acquéreur aux conditions souhaitées. Les ardoises se sont accumulées, notamment auprès de Ferrari (fournisseur du V6 turbo et des systèmes hybrides), au point que la situation se soit bloquée cette semaine. Marussia étant quasi assurée de se classer dans le top 10 du championnat, un budget pourrait être garanti par la FOM sur base des revenus distribués aux écuries. Mais le championnat n’est pas fini, et Ferrari ne s’est pas contentée de promesses.
En théorie, selon les Accords Concorde, une équipe peut manquer trois Grands Prix et conserver ses droits pour la saison suivante. C’est sans doute vers ce scénario que Marussia est contrainte de s’orienter, sans aucune certitude quant à une reprise éventuelle pour 2015 malgré les revenus d’une 9ème place finale au classement des constructeurs (une trentaine de millions de dollars). Les bulletins d’engagement au Championnat du monde 2015 doivent être rentrés au plus tard le 1er novembre, accompagné des garanties exigées par le détenteur des droits commerciaux. Bref, la course contre la montre est lancée, sous peine de mettre la clé sous le paillasson.
Le cas de Caterham est encore plus inquiétant : sans recette liée aux résultats, le team est financièrement exsangue et ses infrastructures peu adaptées (l’usine de Leafield est trop vaste et trop ancienne, son potentiel de développement limité). Le curateur de la faillite doit trouver une solution à court terme, puisqu’il s’est engagé à aligner les voitures lors du dernier Grand Prix à Abou Dhabi. Si ce n’est pas le cas, il tirera la prise. Triste fin.
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