Renault banc moteur

En simplifiant, le banc moteur permet de procéder à trois types d’évaluation : des tests de fiabilité (valider les nouvelles pièces), de performance (mesurer l’apport de nouveaux composants) et de mise au point (adapter les moteurs en fonction des circuits).

Chez Renault Sport Racing, c’est à Viry Châtillon que sont regroupés les différents types de bancs d’essais F1. Pour développer de nouveaux concepts de combustion, les motoristes utilisent des bancs monocylindres. Renault en possède trois, le dernier ayant été installé au début 2017.

Pour évaluer ensuite la performance et la fiabilité des concepts validés, une kyrielle de bancs d’essais sont utilisés. Entraînés par des moteurs électriques, les bancs d’organes permettent de tester les accessoires sur nouveau moteur, comme les pompes. Les bancs thermiques, eux, mesurent des dizaines de paramètres relatifs au circuit des fluides, aux températures.

Enfin, les bancs dynamiques accouplent le moteur à une boîte de vitesses et font tourner des groupes propulseurs complets dans des conditions aussi proches que possible de la réalité (une climatisation envoie l’air jusqu’à 300 km/h dans le moteur !). Ces tests se déroulent dans une cellule avec une isolation phonique élevée et sur une dalle conçue pour atténuer les vibrations. La chaleur est évacuée tout au long des essais (la température des échappements peut atteindre plus de 1000 °C) grâce à des tours réfrigérantes de refroidissement. La vidéo ci-dessous lève un coin du voile sur les bancs utilisés par Renault Sport F1 :

Tous les paramètres de fonctionnement sont scrutés : pression, régime, richesse des gaz d’échappement… Afin reproduire les contraintes de course, le moteur est installé sur ses supports, relié à une ligne de transmission, et est alimenté en eau, en air, en huile, en électricité et en carburant. Des données électroniques sont transmises au moteur pour reproduire les commandes du pilote au volant : changement de vitesse, modification du mélange air/carburant, etc.

À l’aide d’une dizaine d’ordinateurs et de trois systèmes de caméras, les ingénieurs du Losange mènent un programme d’essais précis, qui produira une impressionnante quantité de données à analyser (environ 650 paramètres sont surveillés chaque milliseconde).

Les moteurs prototypes destinés aux bancs d’essais (les moteurs dits “de développement”) sont montés dans les ateliers de Renault Sport Racing (les blocs de courses étant eux assemblés par Mecachrome). Une semaine à deux personnes est nécessaire pour assembler un moteur, alors que la phase de banc prend d’une à deux semaines, en fonction du calendrier et du programme. Les moteurs sont ensuite démontés pour analyser des pièces à l’aide de scanner 3D, de microscopes à balayage électronique, etc.

D’ici la fin de l’année, le site de Viry bénéficiera d’un nouveau banc d’essai dynamique afin de renforcer son rythme de validation.

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