Que ce serait-il produit si Valentino Rossi, le multiple Champion du monde motocycliste (sur la photo ci-contre avec John Surtees, le seul homme titré sur deux et quatre roues, en 2012), avait répondu aux sirènes de la Scuderia Ferrari en 2006 ?
On se souvient que le pilote italien s’était essayé avec succès au volant des bolides rouges, d’abord sur les circuits de Fiorano et de Mugello en essais privés, puis sur la piste de Valencia lors d’une séance de tests regroupant toutes les écuries.
En relativement peu de temps, Rossi maîtrisait son sujet et signait des chronos à moins d’une seconde du temps de référence. Nul doute qu’avec un peu de persévérance et d’expérience, une belle carrière s’ouvrait à lui, avec la perpective de faire vibrer les tifosi en rouge dans la période post-Schumacher.
Mais « Il Dottore » est un motard dans l’âme, trop passionné par son sport pour lâcher le guidon. Malgré la montée en puissance d’une nouvelle génération, il a poursuivi l’aventure en MotoGP avec les résultats que l’on sait : à 35 ans, après un succès à domicile à Misano en septembre, il vient de remporter le Grand Prix d’Australie en battant (après la chute de Marc Marquez) son équipier chez Yamaha, Jorge Lorenzo, de plus de 10 secondes !
Un tel talent aurait sans aucun doute pu s’exprimer en Formule 1. Quand il raccrochera enfin son cuir, Rossi reprendra certainement le volant, comme il l’a fait épisodiquement ces dernières années en GT et même en rallye, souvent avec brio. Dans le dernier numéro de F1i Magazine, nous célébrons le 50ème anniversaire du titre mondial de John Surtees en F1 en rappelant les autres pilotes de moto reconvertis avec des fortunes diverses : Mike Hailwood, Johnny Cecotto et Giacomo Agostini notamment.
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