Alors que le marché des transferts affiche un calme olympien (avant la tempête ?) cet été, certains pilotes philosophent sur leur sort. Ainsi, Carlos Sainz Jr qui s’est vu remettre à sa place par ses patrons chez Red Bull, regrette l’évolution de la Formule 1 qui présente désormais deux catégories différentes parmi les équipes engagées.
Le pilote espagnol voit ses résultats quelque peu plafonner avec la Scuderia Toro Rosso, en se classant sept fois dans le top 10 en onze Grands Prix cette saison avec une sixième place à Monaco comme meilleure performance. Etant donné la fiabilité des voitures de pointe, les top teams Mercedes, Ferrari et Red Bull ont tendance à monopoliser les gros points en ne laissant que les miettes de leur festin au reste de la meute.
« J’aimerais croire que l’écart pourrait se combler petit à petit mais les différences sont trop grandes, constate Sainz. Les écuries de pointe disposent de ressources telles que leur développement constant nous éloigne encore d’elles. Nous avons une F1 à deux vitesses et ce n’est pas comme ça que les choses devraient être. Malheureusement, même dans les deux ou trois années à venir, la situation ne devrait pas évoluer fondamentalement. »
Derrière les trois top teams, Force India pointe actuellement au quatrième rang mais 83 points derrière Red Bull. Quant à la Scuderia Toro Rosso, elle a marqué 39 points cette saison et ne compte que 2 points de retard sur Williams qui occupe la cinquième place. La bataille fait donc rage en milieu de peloton, mais les chances de se mêler à la lutte pour le podium sont minces pour des teams qui disposent de la moitié – et parfois moins – des moyens de leurs rivaux.
Dans la mission dévolue à Ross Brawn pour définir la réglementation post-2020 figure une meilleure répartition des revenus commerciaux de la F1 entre les écuries engagées, avec l’éventualité d’instaurer un système de franchises à l’américaine. Mais les négociations pour rebattre les cartes parmi les acteurs des Grands Prix vont prendre du temps et la possibilité de parvenir à une plus grande équité économique n’est pas garantie.
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