Contrairement aux essais privés, les écuries ne peuvent dissimuler leur monoplace derrière des paravents lors des week-ends de Grand Prix. À Melbourne, un œil attentif peut donc repérer des nouveautés.
Outre le réaménagement des radiateurs sur la Ferrari (décrit ici), on a remarqué que la Mercedes W09 avait revu sa suspension avant par rapport au modèle 2017.
Sur le bolide de Lewis Hamilton et Valtteri Bottas, les basculeurs sont reliés entre deux par des pièces métalliques en forme de pointeur ou de goutte d’eau (voyez flèches blanches). En roulis, ils activent les barres de torsion (il n’y a pas de barre antiroulis conventionnelle). En plongée, c’est le “troisième élément de suspension” – indiqué par une flèche jaune – qui est actionné. Il s’agit d’un nouveau modèle par rapport à celui que l’on pouvait voir sur la W08.
Chez Mercedes, cet amortisseur de plongée, est complètement hydraulique (il est constitué d’un amortisseur et d’un inerter, c’est-à-dire amortisseur d’inertie), alors qu’il comporte un simple ressort mécanique sur les autres monoplaces.
En connectant les roues avant gauche et droite, cet amortisseur contrôle la plongée de la monoplace au freinage (ou sous l’effet de l’appui), ainsi que la hauteur de caisse. En d’autres termes, il renforce la fermeté des amortisseurs lorsque cela est nécessaire (à haute vitesse, quand la charge aérodynamique augmente) mais reste neutre en virage.
Ce qui signifie qu’il influence le positionnement de l’aileron avant par rapport à la piste ainsi que le maintien de l’assiette de la voiture (en empêchant qu’elle ne plonge du nez, car dans ce cas le séparateur frotterait le bitume, usant la plaque en bois au-delà de la tolérance prévue par le règlement, etc.).
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