Sebastian Vettel ne comprend pas les écarts de compétitivité de sa Red Bull selon les courses.

Alors qu’il avait réalisé un “hat trick” à Bahreïn (pole, victoire et meilleur tour), le Champion du monde en titre n’a pu faire mieux qu’une sixième place au Grand Prix d’Espagne.

Quel contraste avec la saison passée ! L’équipe qui dominait outrageusement ses rivales en 2011 (18 poles et 12 victoires !) n’a signé qu’un seul succès , (à Sakhir), sans confirmer à Barcelone : “Bahreïn était le premier Grand Prix de l’année où nous avons eu un week-end sans ennui et où j’étais satisfait de l’équilibre de la voiture. En arrivant à Barcelone, nous espérions un résultat identique, mais ça n’a pas été le cas, et avons cherché à comprendre pourquoi.”

“La réponse n’est pas évidente. Nous avons quelques idées, mais… En Espagne, j’étais bien le vendredi et le samedi, mais en qualifications, nous n’avons pas fait le pas en avant que le reste de la grille a effectué. Ce n’est pas simple de tirer une conclusion définitive, car en partant de loin sur la grille, on est pris dans le trafic en première partie de course… Mais bon, en même temps, notre meilleure position était cinquième, donc ce n’est pas comme si nous nous battions pour les premiers rôles.”

“Honnêtement, pour le moment, nous avons du mal à comprendre pourquoi nous sommes parfois rapides et parfois lents, et pourquoi notre vitesse change. Mais, bon, nous ne sommes pas les seuls à avoir du mal…” Certes, mais le contraste avec la précédente campagne est nettement plus marqué chez Red Bull qu’ailleurs. Comme si l’équipe devait réapprendre à faire fonctionner une voiture sans diffuser soufflé, elle qui avait inventé le système et l’utilisait depuis deux ans. Même pour un génie comme Adrian Newey, changer de philosophie aérodynamique n’est pas une mince affaire…

Cela dit, Vettel occupe malgré tout la tête du championnat, grâce à sa constance. S’il continue sur cette lancée, accumulant des points à chaque course, il pourrait conserver sa couronne. Il l’a d’ailleurs bien compris : “Nous avons vu gagner cinq pilotes et cinq écuries différentes, donc je pense que sur une saison comptant vingt Grands Prix, on ne peut pas dire que le vainqueur sera quelqu’un de chanceux. En un sens, nous sommes toujours au début de la saison et les pneus sont très difficiles à comprendre.”

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