Brands Hatch, Donington, le Nürburgring, Jerez de la Frontera, Valence et désormais Bakou. Les 22 Grands Prix d’Europe disputés jusqu’ici nous ont valu quelques moments restés gravés dans l’histoire, parfois même dans la légende. Beaucoup d’émotions, en tout cas, dans les pages qui suivent.  

1983

1983

A deux étapes de la fin du championnat, celui-ci est indécis. Prost (Renault), Piquet (Brabham) et le duo Ferrari (Arnoux et Tambay) peuvent tous croire encore au titre. En tête, Alain reste sur un accrochage avec Nelson à Zandvoort, dans Tarzan. La BT52B est clairement la monoplace la plus en forme du moment. Logique : Ecclestone et BMW utilisent une essence non conforme.

A Brands Hatch – qui remplace un GP prévu initialement à… New York (eh oui, déjà) –, les arbitres sont les Lotus-Renault. Elio de Angelis signe sa première pole (qu’il dédie à Chapman : la dernière d’une Lotus remontait à Montréal 78) alors que Nigel Mansell décrochera le meilleur tour en course. Quatrième sur la grille, Piquet devance Arnoux et Tambay. Prost n’est que huitième derrière son équipier Eddie Cheever. En guerre depuis leur cohabitation houleuse au sein de la Régie, Alain et René ont réglé leurs comptes par presse interposée quelques jours plus tôt. Ambiance !

Dimanche, Patrese (Brabham) et De Angelis font d’abord le trou, puis Nelson les ramarre avant de bénéficier d’une touchette entre les deux Italiens. Prost mettra plusieurs boucles à se défaire de Riccardo, qui protège son chef de file. Quand il y parvient, le Carioca est hors d’atteinte. Un pitstop raté chez Brabham, un moteur faiblissant chez Renault : les deux premières places sont figées. Le sacre se jouera entre les deux hommes : Tambay a fini par sortir en panne de freins, Arnoux a ruiné sa course en restant longuement perché sur un vibreur. C’est Mansell qui se classe troisième à domicile.

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