Interlagos a accueilli un premier Grand Prix en 1972, hors-championnat, avec les Brabham de Reutemann (1er) et Wilson Fittipaldi (3e) entourant la March de Peterson. Ils n’étaient que douze au départ dont Emerson, leader du team Lotus, contraint à l’abandon. L’heure de la vengeance allait bientôt sonner… En 1981, les F1 ont mis le cap sur le plus moderne Jacarepagua, à Rio, pour revenir en 1990 à Sao Paulo qu’elles n’ont  plus quitté depuis. Un des rendez-vous mythiques du calendrier.

1973

Emerson Fittipaldi vainqueur deux semaines plus tôt en ouverture de la saison en Argentine, et tenant du titre : les tribunes sont évidemment combles pour acclamer l’idole de tout un peuple, à bord de sa magnifique Lotus noire et or.

Les 72D dominent outrageusement les qualifications (troisième, la Ferrari de Ickx est à 1 »5) mais le public est déçu : le nouvel équipier d’Emmo, Ronnie Peterson, le prive de la pole. C’est la première du Suédois qui, Fittipaldi l’a immédiatement compris, sera tout sauf un porteur d’eau.

Au départ, dans une ambiance surchauffée dans tous les sens de l’expression, le Viking se rate alors que son équipier bondit. La course est déjà jouée : Fitti va mener d’un bout à l’autre pour l’emporter devant Jackie Stewart (Tyrrell) et Denny Hulme (McLaren).

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Emerson, Champion du monde en titre et premier vainqueur de son GP national. Que rêver de mieux ?

Comme ce sera souvent le cas en ce début de saison – cinq abandons d’affilée -, Peterson ne sera pas verni : il perdra une roue dès le sixième tour. Mais par la suite, il se montrera l’égal de Fittipaldi. Une rivalité qui leur coûtera le titre pilotes au profit de Stewart, et poussera le Brésilien à quitter Lotus pour McLaren.

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C’est l’autre Lotus de Ronnie Peterson – ici en grande discussion avec Colin Chapman – qui s’élançait en pole.

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