2012
Quelle belle période, quand même, quand le championnat s’achevait en bordure de Sao Paulo, sur un tracé savoureux, et non aux cœur des émirats sur une piste aseptisée. Une fois encore, le titre va balancer de gauche à droite, se jouer au couteau.
Sébastian Vettel vise un troisième sacre de rang, mais avec 13 points de bon sur Alonso, il n’est pas à l’abri du pilote Ferrari. Avantage Seb à l’issue des qualifs : il est en deuxième ligne avec son équipier Webber derrière les McLaren, Fernando seulement en quatrième.
71 tours séparent ces deux images : de la toupie de Vettel qui aurait pu lui faire tout perdre dès le 1er tour, jusqu’à un troisième sacre qui lui vaut les félicitations de Michael Schumacher dont c’est la vraie retraite.
Tandis que l’Espagnol gagne d’emblée trois places, l’Allemand en perd autant. Plus grave : au virage quatre, il se retrouve en sens inverse de la marche après un contact avec la Williams de Senna. Par miracle, tout le peloton l’évite, et il peut se relancer, mais dernier, et avec le ponton gauche endommagé.
Qu’à cela ne tienne : il va livrer une longue poursuite qui le mènera au sixième rang. D’autant plus belle qu’inutile, car Alonso ne sera jamais en mesure de s’imposer. La lutte pour la gagne va opposer les McLaren à… Nico Hülkenberg. Auteur d’une pole surprise sur un tarmac changeant en 2010 avec Williams, le pilote Force India est traditionnellement en verve entre les lacs.
L’accrochage entre Hamilton et Hülkenberg dans le S offrira la victoire à Button sur un plateau.
Durant trente tours, il occupera la tête. Revenu sur lui, Hamilton le passe dans le 48e tour. Mais Nico réattaque à l’entrée du S six boucles plus tard. La Force India glisse, le contact est inévitable. Lewis reste sur le carreau, suspension cassée, son adversaire écopant d’un drive-through qui le jette hors du podium. Tout bénéfice pour Button qui remporte sa quinzième et dernière victoire devant les Ferrari d’Alonso et Massa. Vettel est champion pour trois points.