1975
Après une nouvelle victoire de Fittipaldi en 1974, prélude à un second sacre, la troisième édition « entre les lacs » va voir le premier succès d’un autre régional de l’étape : Carlos Pace. Ce Pauliste a fait ses gammes dès 1972 sur March et Surtees, avant d’être appelé chez Brabham mi-74, avec un premier podium aux USA. Il partait en première ligne à Buenos Aires où il fut contraint à l’abandon.
Comme en Argentine où il dut renoncer durant le tour de chauffe, c’est Jarier qui se montre, et de loin, le plus rapide sur un tour. La Shadow DN5 fait merveille. Fittipaldi est deuxième devant les Brabham de Reutemann et Pace qui encadrent les Ferrari de Lauda et Regazzoni.
Surpris d’emblée par l’Argentin, le Français reprend les rênes dès le 5e tour. Avec un rythme impressionnant – meilleur chrono, une seconde au moins plus rapide que tout le monde -, Jean-Pierre construit sa première victoire lorsqu’il tombe en panne d’alimentation.
Carlos Pace devant Fittipaldi (et Mass) : fantastique doublé brésilien ! Ordem e progresso…
C’est alors Pace qui se retrouve devant, et qui va le rester. Ayant manqué son envol, Fittipaldi mettra du temps à se débarrasser des Ferrari pour remonter deuxième devant son équipier Jochen Mass. Une foule en liesse accueille le lauréat du jour, qui va confirmer lors du Grand Prix suivant en Afrique du Sud où il signera la pole. La suite sera moins faste, et 1976 à oublier avec le bloc Alfa Romeo. Carlos refaisait surface début 1977 quand il trouvera la mort dans un accident d’avion. Le tracé d’Interlagos porte depuis son nom.
Ce Grand Prix est le dernier de Graham Hill : non qualifié à Kyalami, le Britannique pendra, enfin, son casque au clou. Lui aussi décédera dans un crash aérien en fin d’année. C’est le premier à domicile de la nouvelle écurie brésilienne Copersucar lancée par les frères Fittipaldi. Au volant de la FD02, Wilson terminera péniblement treizième à un tour.
« Godasse de plomb » avait placé la noire Shadow en pole. Mais le chat de la même couleur veillait, à nouveau.