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A Rio ou à Interlagos, Senna a jusqu’alors raflé quatre fois le meilleur chrono aux essais en six participations. Il a pourtant dû s’y contenter d’une deuxième et d’une troisième places. Clairement, il n’est pas verni à domicile. Enfin il va être prophète en son pays, non sans mal.

Samedi, il mate les Williams de Patrese et Mansell. La McLaren MP4/6-Honda n’est pas forcément meilleure que la FW14-Renault (Berger n’est que quatrième) comme le montrera la suite de la saison, mais « Magic » fait la différence.

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A dream come true. Au bord de l’évanouissement tant sa machine blessée fut rude à mener à bon port, Senna pourra ensuite savourer ce succès sur ses terres, attendu depuis si longtemps.

Comme lors de ce Grand Prix qu’il va marquer de son empreinte du premier au dernier tour. Pourtant, sa boîte de vitesses va commencer à le lâcher, rapport après rapport, jusqu’à se réduire au seul sixième. Mansell n’aurait fait qu’une bouchée du Pauliste sans une crevaison d’abord, une casse de… transmission ensuite.

Les dernières boucles sont un calvaire pour Ayrton. Patrese et Berger fondent sur lui. Perclu de crampes, il souffre le martyr. Quand enfin il coupe la ligne en vainqueur, il hurle autant de joie que de douleur. Il faudra le sortir de sa monoplace et c’est très marqué qu’il montera sur la plus haute marche du podium, devant des tribunes extatiques.

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