Le Grand Prix organisé ce week-end sera déjà le 37ème qu’accueille l’île Notre-Dame. On ne s’y ennuie jamais. Deux facteurs qui font qu’une fois encore, la sélection fut compliquée. Un francophone ne s’y est imposé qu’à six reprises, le premier étant l’idole locale, dont le tracé porte le nom depuis sa disparition.

Canada-1978

1978

De cette toute première édition sur l’ancien site olympique, les Français retiendront surtout la formidable, et à nouveau vaine, chevauchée de Jean-Pierre Jarier vers une victoire qui se refusera toujours à lui. Remplaçant le malheureux Peterson sur la redoutable Lotus 79, il souffle la pole pour 11/1000e à Scheckter sur la Wolf (écurie canadienne !) et colle 1 »2 à son équipier chez Lotus, le Champion du monde Mario Andretti.

JPJ va boucler à un rythme d’enfer les 49 premiers tours en tête, comptant jusqu’à trente secondes de bon sur le régional de l’étape : Villeneuve. Une fuite d’huile le ramènera brutalement à la réalité…

Le public n’en a cure. Ce qu’il voit, c’est que son enfant chéri, pour son dix-neuvième Grand Prix seulement, est désormais aux commandes. Et le natif de Saint-Jean-sur-Richelieu ne va pas laisser filer l’opportunité. Gilles conclut une première saison chez Ferrari très brouillonne – troisième en Autriche, huit petits points jusque-là – par un premier succès, sur ses terres, dans l’ambiance que l’on devine.

Pour le coup, il a nettement battu son équipier Reutemann, troisième de la course et du championnat pour son ultime apparition en rouge. Intercalé, Scheckter, qui va relayer l’Argentin à Maranello et coiffer la couronne en 79, offre à Walter Wolf un ultime podium.

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