Monza n’a été absent du calendrier F1 qu’en 1980, au profit d’Imola, ce qui en fait le circuit le plus fréquenté par nos bolides préférés. Plus que jamais, il a fallu se livrer à une sélection drastique, couvrant toutes les époques et en évitant d’en faire une rubrique nécrologique tant les accidents mortels ou gravissimes furent nombreux sur le vieil autodrome milanais.

1956

Peter Collins était l’archétype non du gentleman driver mais du driver gentleman. A cette époque, un pilote qui avait abandonné pouvait prendre la voiture d’un équipier, et ils se partageaient les points ainsi récoltés.

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Cette année-là à Monza, la première ligne est 100 % Ferrari avec Fangio devant Castellotti et Musso. Les deux autres D50 (ex-Lancia) officielles de Collins et de Portago sont 7e et 9e. L’Argentin est en tête du championnat mais Peter et Behra (Maserati) peuvent encore le coiffer au poteau lors de cette ultime épreuve.

Alors que Moss (Maserati) va vite s’envoler vers la victoire, Fangio, troisième, contrôle ses rivaux lorsque sa direction casse. Ordre est donné à Musso de lui céder son volant mais l’Italien, devant son public, refuse. Bien que troisième à quinze tours de l’arrivée et donc encore potentiellement « titrable », l’Anglais, spontanément, remet sa monoplace entre les mains de l’Argentin.

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Ils finiront deuxièmes, un quatrième sacre à la clé pour Juan Manuel.

« J’ai encore tout le temps » se justifiera Peter Collins, en admiration devant le maestro, à l’arrivée. Hélas non. Il périra deux ans plus tard au Ring, à 26 ans.

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