Deux éditions seulement, un seul vainqueur : à ce jour, nul n’a pu battre Hamilton et Mercedes sur l’ancien site olympique de Sotchi. C’est en Russie que la marque à l’étoile a été chaque fois sacrée championne du monde des constructeurs, trophée qui n’existait pas en 1954-55, lors de la première domination des Flèches d’argent.

Suvorin Benz Russie 1913

Avant la F1

Le Grand Prix de Russie couru le 12 octobre 2014 est en fait le troisième. L’épreuve fut disputée à deux reprises à Saint-Petersbourg – seconde plus grande ville du pays – voici plus d’un siècle : en 1913 et 1914, à chaque fois remportée par Daimler (on reste dans la famille Mercedes !) avec respectivement le local Georgy Suvorin et l’Allemand Willy Scholl. La première guerre mondiale et la révolution communiste y mettront un terme.

Voilà plus de cinquante ans que la Formule 1 envisage, espère, fantasme d’intégrer l’Union Soviétique puis la Russie à son calendrier. Début des années quatre-vingt, l’épreuve fut même inscrite à titre provisoire, elle devait se dérouler à Moscou mais le projet n’aboutit pas. Tant et si bien que c’est en Hongrie que Bernie Ecclestone franchit pour la première fois, en 1986, ce qui était alors le rideau de fer.

A l’entame des années 2000, il fut question de construire des tracés près de l’aéroport de Pulkovo puis sur l’île de Nagatino, en vain. Par contre, Hermann Tilke dessina bien le Moscow Raceway en 2008, dans le but évident d’accueillir entre autres la F1. Celle-ci ne s’y est pourtant jamais produite, au contraire du DTM, des World Series, du FIA GT, du WTCC ou même du Superbike moto.

L’arrivée dans la discipline reine en 2010 de Vitaly Petrov, premier pilote russe, relança les spéculations. Avec la bénédiction de Vladimir Poutine, un contrat fut finalement conclu pour une piste sur le site qui accueillit les jeux olympiques d’hiver 2014 à Sotchi, en bordure de la mer noire.

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