Sur le tourniquet de Zolder, Perkins mettra à profit les qualités de tenue de route de sa monture.

Il se fait doubler dans les premiers hectomètres par Loris Kessel (Brabham) et Michel Leclère (Williams) qui ont au contraire bondi depuis le fond de grille. L’Australien va rapidement se débarrasser du Suisse, en proie à des problèmes de boîte. Leclère lui bloque en revanche le passage jusqu’au moment où il trouve l’ouverture sur l’ex-pilote Elf après dix tours. Profitant des faits de courses, sa progression va désormais être limpide. Il intègre le Top 15 au dix-septième passage après avoir pris le meilleur sur Hans-Joachim Stuck (March).

Longtemps pris en sandwich entre les Shadow de Jean-Pierre Jarier et Tom Pryce, il prend l’avantage sur « Godasse de plomb » à vingt-deux tours du but. Les retraits de Chris Amon (Ensign) et Carlos Pace (Brabham) lui permettront de gravir deux échelons supplémentaires. Classé huitième, Perkins savoure son résultat qui est le fruit d’un heureux concours de circonstances combiné au regain de forme de l’Ensign hollandaise.

Après Zolder, Perkins ne verra plus jamais l’arrivée au volant de la Boro. En Italie, une bielle coulée le contraint à abandonner alors qu’il est qualifié treizième !

Le reste de la saison ne sera hélas pas du même acabit. Il ne verra plus jamais l’arrivée au volant de la Boro. Quand la monoplace blanche ne casse pas, son pilote sort de la piste ou son écurie est contrainte à déclarer forfait. En Italie, une bielle coulée le contraint à abandonner alors qu’il est qualifié treizième.

Il est pourtant remarqué par le patron de Brabham Bernie Ecclestone qui cherche un remplaçant à Carlos Reutemann, happé par Ferrari, pour finir la saison. Un cadeau empoisonné : la BT45 est compétitive mais essuie les maladies de jeunesse de son puissant Flat-12 Alfa Romeo. Elle n’est de surcroît pas facile à prendre en main. Larry se qualifie toujours au-delà du Top 10 et ne voit le drapeau à damier qu’à Mosport où il termine à un décevant dix-septième rang.

Perkins Brabham Canada 1976

La pige sur la Brabham-Alfa sera un échec, la faute à une BT45 fragile et capricieuse…

Réagir à cet article