Ligier Brabham USA 1967

#2 Guy Ligier (1966-1967)

Qui aurait pu croire que ce rugbyman vichyssois, par ailleurs gérant d’une société de travaux publics, puisse un jour donner son nom à une des plus grandes écuries françaises de l’histoire de la F1 ? C’est pourtant le fabuleux destin qu’a rencontré Guy Ligier.

Mais Guy fut avant tout pilote. D’abord sur deux roues avec deux titres de champion de moto, avant de passer aux quatre roues et porter entre autres les couleurs de Ford France. Quand il récupère un budget BP tombé du camion, il l’investit dans une belle mais gloutonne Cooper-Maserati qu’il rebaptisera plus tard Torrey Canyon en hommage au pétrolier s’étant échoué au large de la Grande-Bretagne en mars 1967. Ses premières participations sont transparentes puisque les Grands Prix de Monaco, de Belgique et de France se terminent tous par un non-classement.

La belle mais gloutonne Cooper-Maserati est rebaptisée plus tard Torrey Canyon en souvenir du pétrolier échoué au large de la Grande-Bretagne en mars 1967.

Dixième en Grande-Bretagne, neuvième aux Pays-Bas, les essais du Grand Prix d’Allemagne vont mettre un terme brutal à sa saison. La monoplace bleue finit dans les arbres et son pilote est relevé avec 47 fractures ! Qu’à cela ne tienne, Ligier est de retour en 67. Il délaisse vite la vaillante Cooper pour une Brabham-Repco dont il ne tirera pas un meilleur parti. Son compteur est toujours désespérément vierge à mi-saison. Puis vint le Nürburgring. Sans sourciller, il termine la course au huitième rang, mais derrière deux F2 qui ne sont pas éligibles pour marquer des points. Ce qui signifie que Guy-le-baroudeur marque ce qui sera son unique point en Mondial.

Après une seconde partie de saison sans éclat, il quitte le championnat. Bien que très marqué par la disparition de son pote Jo Schlesser, il continuera à courir en Formule 2 et en endurance, fondant entre temps la marque portant son nom. En 1976, Ligier revient en F1, avec la casquette de patron d’équipe et la formidable aventure tricolore que l’on connait.

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