Beltoise Montage

#3 Jean-Pierre Beltoise (1966-1974)

Le sport automobile français est en plein renouveau au milieu des années 60 et Jean-Pierre Beltoise en est un des principaux acteurs. Matracien de la première heure, l’ancien motard va progressivement gravir les échelons, jusqu’à la Formule 1 qui ouvre ses portes en grand pour accueillir ce contingent d’hommes nouveaux en 1967.

Ses débuts en Grand Prix ont toutefois eu lieu un an plus tôt sur le grand Nürburgring, où les Formule 2 se joignent à la fête. Beltoise franchit l’arrivée au huitième rang, et premier de sa classe. En 67, Bébel est engagé à Monaco sur une MS5 F2 à moteur Cosworth. C’est cependant la non-qualification qui l’attend. Il sera ensuite engagé aux Etats-Unis et au Mexique où il terminera à chaque fois septième. Au terme d’une saison où il aura appris le métier à la dure, le soutien de son employeur et du pétrolier Elf lui permettent de trouver un volant à temps plein au sein du Team Tyrrell alias Matra International.

S’il est dans l’ombre de son équipier Jackie Stewart, il mène brièvement le Grand Prix d’Espagne avant de finir cinquième. Matra le charge ensuite d’étrenner son fabuleux V12 maison.

Le Francilien dispose enfin d’une « vraie » monoplace de Formule 1. S’il est dans l’ombre de son équipier Jackie Stewart, il mène brièvement le Grand Prix d’Espagne avant de finir cinquième. Matra le charge ensuite d’étrenner son fabuleux V12 maison. Une deuxième place à Zandvoort sera son plus haut fait d’armes de la saison. Beltoise va rester fidèle à Lagardère et cueillir quelques podiums ici et là jusqu’en 1971, moment où Matra décide de sacrifier le programme F1 au profit des sport-protos. Il rebondit alors dans une écurie BRM  à bout de souffle. Pourtant, c’est avec les Britons qu’il va gouter au champagne de la victoire, remportant une victoire magistrale à Monaco sous la pluie en 72 !

Jean-Pierre roulera sa bosse avec les troupes de Louis Stanley pendant encore trois saisons. Il aurait dû poursuivre sa carrière avec la naissante écurie Ligier mais il sera finalement bouté dehors au profit de Jacques Laffite. Mais avec entre autres une reconversion en voitures de tourisme et dans la sécurité routière, la suite de sa vie allait être bien remplie.

Réagir à cet article