Pescarolo Montage

#6 Henri Pescarolo (1968-1976)

En voilà qui aurait très bien pu devenir médecin et suivre le chemin tracé par son paternel si le virus de la course ne l’avait pas piqué au plus vif. Révélé par le programme de détection organisé par Ford France, Matra se dépêche d’enrôler cette nouvelle pépite tricolore. Pesca va dès lors s’affirmer en devenant champion de France F3 (1967), avant de prendre la médaille d’argent en F2 derrière son équipier Beltoise l’année suivante.

L’automne 1968 tient du rêve pour Henri. Lagardère lui annonce d’abord qu’il pilotera une des quatre MS F1 pour la fin de la saison. Mont-Tremblant est son premier Grand Prix. Qualifié 20ème, sa pression d’huile le lâche au 54ème tour alors qu’il est huitième. Une semaine plus tard, il enflammera Le Mans en faisant fi des conditions apocalyptiques et d’un essuie-glace en panne pour signer une prestation d’anthologie. Il variera ensuite le bon et le moins bon outre-Atlantique. Sa prestation s’achève avant même d’avoir débutée à Watkins Glen où son moteur refuse tout service. Il termine néanmoins neuvième à Mexico.

Aligné sur une MS7 F2 sur la Nordschleife, il termine cinquième et premier de son groupe. Matra le titularise pour la saison suivante aux côtés de Bébel.

Henri retrouve la Formule 1 à l’été 1969, près de quatre mois après son terrible accident lors d’essais privés en vue du Mans. Aligné sur une MS7 F2 sur la Nordschleife, il termine cinquième et premier de son groupe. Matra le titularise pour la saison suivante aux côtés de Bébel. Son score est hélas toujours vierge après Kyalami et Jarama. Puis survient Monaco. Pesca est septième sur la grille et va mener une lutte acharnée contre Hulme, Siffert, Amon et consorts pour arracher la troisième place. Le seul podium de sa carrière. En dépit d’une saison honorable, Henri se voit privé de programme F1 au profit de Chris Amon.

Pas question toutefois de décourager puisqu’il trouve refuge auprès de Frank Williams pendant deux saisons. La campagne 1971 ne sera pas trop mauvaise. Celle de 1972 sera désastreuse. On le retrouvera ensuite chez BRM et Surtees, sans réussite marquante. Après 56 GP et 12 points marqués, Henri fait une croix sur la F1, et se consacre entièrement aux épreuves d’endurance qui lui vont si bien…

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