#6 Jean-Christophe Bouillon (1995)

Qui aurait cru que Jean-Christophe, dit Jules, ait pu griller ses cartouches en l’espace de quelques courses à peine ? En même temps qu’il décroche avec brio le titre en Formule 3000, il passe sa campagne 1994 dans l’ombre du garage Williams en tant que pilote essayeur. Ses chronos « matchent » ceux des titulaires Damon Hill et David Coulthard, de quoi lui promettre un bel avenir. Coup de bol, Sauber est à la recherche d’un remplaçant à Karl Wendlinger, mal rétabli de son crash survenu à Monaco quelques mois plus tôt.

« Jules » saute sur l’occasion et atterrit au sein d’un team prometteur, disposant qui plus est du réputé V8 Ford Zetec délaissé par Benetton. Il débute en Principauté et termine 8e après s’être élancé depuis le 19e rang. Sa collaboration avec les Suisses sera hélas ternie par de nombreuses boulettes, la « Red Bull » finissant à plus d’une reprise sa course dans les bas-côtés. En dépit d’un Top 5 à Hockenheim et d’une 6e place à Monza, Sauber préfère le débarquer après le Grand Prix du Pacifique au profit de… Wendlinger.

N’étant plus suffisamment séduisant pour les autres écuries de F1, Boullion vivra une seconde carrière brillante en endurance où il défendra entre autres les couleurs vertes de Pescarolo Sport en sport-prototypes.

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