Certes, Ferrari est le grand perdant de la saison 2017. Malgré les changements apportés au règlement technique, Mercedes a conservé sa couronne, alors que la SF70H était parfois plus rapide que la Flèche d’argent. L’échec de Maranello oblitère toutefois de réels progrès, qu’il convient d’apprécier à leur juste mesure.

Êtes-vous du genre à voir le verre à moitié vide ou à moitié plein ? Dans l’univers de la compétition – où tout tourne autour du soleil de la victoire –, on a plutôt tendance à être pessimiste quand on ne gagne pas.

Oui, Ferrari peut se mordre les doigts d’avoir manqué une occasion en or de remporter le titre mondial des pilotes, qu’elle poursuit depuis dix ans en vain. Oui, le président Sergio Marchionne a jugé la compétitivité de son écurie “embarrassante”, n’hésitant pas à fustiger ses troupes, depuis les responsables du contrôle qualité jusqu’aux pilotes, coupables d’“erreurs de jugement”. Oui, la déception des fans est à la mesure des espoirs qu’avait suscités la compétitivité de la SF70H.

Pourtant, l’écurie italienne a réussi plusieurs fois à battre à la régulière les Flèches d’argent, elles qui étaient intouchables depuis trois ans. En profitant de la nouvelle donne technique, elle s’est mêlée à la lutte pour le championnat, ce qui ne lui était plus arrivé depuis 2012 (année où elle avait bénéficié de circonstances particulières pour s’imposer à trois reprises). Si l’on accepte de voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide, on peut estimer que cette saison, décevante par bien des aspects, est aussi la meilleure campagne de la Scuderia depuis 2008.

© WRi2

MIEUX QUE RED BULL EN 2016

“Globalement, l’année a été très positive, a confirmé Sebastian Vettel après sa victoire au Brésil. Personne ne s’attendait à voir une Scuderia aussi forte. Nous avons fait un énorme pas en avant. On parlait beaucoup d’autres écuries [comme favorites à la suite du nouveau règlement], mais en fin de compte, c’est nous qui avons été aux avant-postes, du début jusqu’à la fin.”

Ferrari a récolté 495 points en dix-neuf manches, soit son meilleur score depuis l’instauration du nouveau barème en 2010. Au même stade de la saison, c’est 27 unités de mieux que le deuxième au championnat 2016, Red Bull. Les Rouges ont remporté cinq victoires grâce à Vettel, signant leur meilleur score depuis 2010 – encore à bonne distance de l’ogre Mercedes et de ses onze succès, il est vrai. Reste que les progrès sont indéniables par rapport à une campagne 2016 vierge de toute victoire et après une longue période de disette (huit succès en tout et pour tout de 2011 à 2016).

Mais dans quels domaines le Cavallino a-t-il particulièrement progressé ?

Réagir à cet article