Images exclusives à l’appui, F1i analyse les évolutions introduites au Grand Prix de Russie (“turning vanes” chez Renault, “monkey seat” chez Williams, etc.) et en profite pour éclairer les singularités techniques de quelques F1 2017 : la palette d’embrayage sur le volant de la Mercedes W08, les capteurs mesurant la température des pneus sur la Red Bull RB13 et le “S-duct”croisé de la Ferrari SF70H.

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LA VICTOIRE AU BOUT DES DOIGTS

La victoire de Valtteri Bottas au Grand Prix de Russie, dimanche, s’explique en partie par son départ, meilleur que celui des pilotes Ferrari installés en première ligne. On se souvient que l’issue de la course précédente, disputée à Bahreïn, s’était aussi jouée, pour une part, dès l’extinction des feux, Lewis Hamilton ratant son envol et perdant la deuxième place au profit du futur vainqueur Sebastian Vettel.

On le sait, le règlement technique a été modifié cet hiver afin de rendre les départs moins automatisés. Une zone d’exclusion de 5 cm autour de la palette a ainsi été imposée afin d’empêcher l’installation, derrière le volant, de commandes aidant le pilote à trouver le point de friction de l’embrayage. En outre, le contrôle du couple doit être linéaire, sans assistance électronique, ce qui oblige le pilote à trouver le point d’accroche optimal en relâchant la palette avec plus de précision qu’auparavant.

Pour prendre en compte cette nouvelle contrainte, Mercedes, dont les départs étaient perfectibles l’an passé, a moulé l’extrémité de la palette de telle sorte que Bottas et Hamilton puissent y loger deux doigts et disposer ainsi d’une plus grande sensibilité au moment de trouver le point de friction.

Il ne s’agit pas d’une astuce infaillible (comme l’a montré le départ loupé d’Hamilton à Sakhir), ni de la seule mesure prise par l’écurie de Brackley pour améliorer ses départs.

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