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Au moment où Felipe Massa tire sa révérence, la Formule 1 sera orpheline cette saison d’un continent qui lui a fourni ses plus grands champions. Mais comment départager le maître argentin et le magicien brésilien ? A l’heure de comparer deux des plus beaux palmarès de toute l’histoire de la F1, notre cœur balançait entre Fangio et Senna.

Si nous avons finalement placé Ayrton en tête, c’est parce qu’il nous a semblé que la concurrence était plus rude à son époque, et parce que lui n’a pu aller au bout de sa passion. Aussi sans doute, inconsciemment, car son souvenir est plus vivace dans nos mémoires. Question de génération.

Ayrton Senna : 161 GP / 41 victoires / 65 poles / 80 podiums / Champion du monde 1988-1990-1991

Senna n’aimait pas la course, il était la course. Ne supportant pas la défaite (ce qui conduisit aux errements que l’on sait avec Prost), c’était un compétiteur né, qui courait d’abord contre lui-même, tant il était exigeant. Quand on pense que ses 65 poles n’ont débouché « que » sur 41 victoires… Révélé avec Toleman, sublimé avec Lotus, consacré avec McLaren, il aurait fini par dompter la Williams – Hill l’a bien fait – et peut-être terminé sa carrière chez Ferrari. Il a laissé orpheline toute une génération.

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