Comme Red Bull il y a deux ans, McLaren cherche à se défaire de son motoriste actuel. Déçu par le manque de progrès du V6 Honda après deux ans et demi de collaboration, l’écurie anglaise cherche à installer un moteur Renault dans le châssis de sa future MCL33. Comment un tel partenariat pourrait-il se mettre en place ?

Mariés malheureux, McLaren et Honda se préparent à un divorce compliqué ou à la poursuite d’une union inconfortable. Pour l’heure, la balance penche en faveur de la première option, mais une annonce est attendue dans les prochains jours qui pourrait orienter les différents acteurs vers la seconde.

D’un point de vue sportif, les choses sont assez claires. Si Honda souhaite poursuivre son partenariat avec McLaren, la réciproque n’est pas vraie. Exaspérée par l’absence de progrès significatifs du V6 japonais après trois saisons de résultats décevants, l’écurie anglaise désire mettre un terme à son contrat avec Honda et changer de motoriste.

Mercedes et Ferrari ayant décliné la demande de fourniture, Renault est la seule option qui reste à McLaren, à condition que Toro Rosso accepte d’échanger son moteur avec elle. Car le Losange ne souhaite pas équiper quatre écuries.

“Nous sommes ouverts à l’idée de fournir Toro Rosso ou McLaren, a expliqué Alain Prost à Monza, mais il est impossible pour nous de motoriser les deux. Et puis, je voudrais aussi rappeler que nous ne pensons pas être en mesure de fournir un moteur capable de gagner dès l’an prochain, ce qui pourrait être un problème pour un pilote de la stature de Fernando Alonso.”

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Par ailleurs, même si Honda décidait de se retirer des Grands Prix, la FIA devrait être notifiée avant une certaine échéance pour lancer le mécanisme prévoyant qu’une écurie sans moteur doit être motorisée par l’un des constructeurs restants. Or, cette date est déjà dépassée.

Pour sortir de cet imbroglio et éviter un scénario catastrophe (perdre un constructeur), la FIA et Liberty ont apporté leur concours, en privilégiant l’option d’un échange de moteur entre Woking et Faenza. McLaren aurait même offert de fournir sa boîte de vitesses à Toro Rosso, afin de faciliter la transition.

À première vue, on ne voit pas très bien pour quelle raison l’écurie italienne accepterait de se tirer une balle dans le pied en étant propulsée par le V6 le moins performant et le plus fragile du plateau. Sportivement, cela n’a aucun sens. Sauber n’a-t-elle pas mis un terme à ses discussions avec Honda ? L’écurie suisse nourrissait d’autres ambitions avec Ferrari, mais tout de même, son refus est significatif.

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