André Simon fut l’équipier de Fangio et Moss chez Mercedes à Monaco en 1955.

Le 11 juillet dernier, André Simon est décédé à l’âge de 92 ans. Il avait été un des meilleurs pilotes français de l’immédiat après-guerre, après avoir débuté en 1948 âgé de 28 ans. En 1949, il rejoint l’équipe Gordini en devenant le quatrième mousquetaire aux côtés de Robert Manzon, Maurice Trintignant et Jean Behra. Il termine 2e au Nürburgring derrière Ascari, ce qui lui permet de rallier Ferrari en 1952 et 1953 : au volant de la 500 F2, il remporte deux Grands Prix hors-championnat mais ne marque pas le moindre point.

Gravement accidenté en 1953, il revient chez Gordini en 1954, puis court sur Maserati en 1955 (victoire à Albi), l’année où il est engagé au pied levé par Mercedes pour remplacer Hans Hermann (blessé aux essais) au Grand Prix de Monaco qu’il dispute donc sur une W196 « flèche d’argent » en compagnie de Fangio et Moss ! Il est également de la partie chez Mercedes aux 24 Heures du Mans 1955, malheureusement endeuillées, ce qui précipitera le retrait de la marque à l’étoile.

Simon reprend du service sur une Maserati 250F de la Scuderia Centro-Sud en 1956 et 1957. Au volant d’une Tipo 151, il est le premier à franchir la barre des 300 km/h dans la ligne droite des Hunaudières au Mans. Il renonce alors à la F1 pour courir en endurance et en GT, vainqueur notamment du Tour de France Auto sur une Ferrari 250 GT en 1962. A l’âge de 45 ans, il dispute sa dernière course aux 1000 km du Nürburgring en 1965 sur une Cobra Daytona avec Jo Schlesser. Ford France lui propose encore de courir au Mans en compagnie de Mario Andretti sur une GT40, mais sa décision est prise : André Simon raccroche son casque.

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