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La Delahaye Type 145, voiture de sport devenue monoplace, lors des premiers essais.

Et puis, il y a une marque française ambitieuse qui se présente dans la cité paloise avec trois voitures : Delahaye. Le petit constructeur s’est surtout impliqué en catégorie Sport, les monoplaces allemandes financées par le gouvernement nazi ne laissant aucune chance de briller dans les Grands Prix aux équipes tricolores. Jusqu’au jour où une riche héritière américaine du nom de Lucy O’Reilly lança une requête : « Je veux fonder une écurie et qu’elle soit l’équivalent français de la Scuderia Ferrari. Construisez-moi une voiture de Grand Prix, je paierai tout ! »

Lucy O’Reilly : « Je veux fonder une écurie et qu’elle soit l’équivalent français de la Scuderia Ferrari. Construisez-moi une voiture de Grand Prix, je paierai tout ! »

Ainsi naquit la Delahaye Type 145, une machine s’apparentant plus à une barquette dépourvue de garde-boues qu’à une vraie monoplace. Elle est mue par un V12 4,5 litres atmosphérique de 230 chevaux, soit… 220 de moins que le Mercedes. Et pourtant, le bolide couvé par l’Ecurie Bleue semi-officielle allait faire une inattendue résistance face aux Silberpfeil.

Les premiers essais sont très mouvementés. Plusieurs concurrents doivent déclarer forfait, dont les Alfa Romeo suite à un incendie rencontré par Tazio Nuvolari. La Mercedes de Lang, en proie à d’insolubles problèmes de lubrification, jette également l’éponge. Chez Delahaye, tout va bien. Le véloce René Dreyfus signe la pole position, ex-aequo avec Caracciola. Qu’importe, dans le clan allemand, on est certain que les Français feront illusion. Groze erreur !

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René Dreyfus avait déjà réalisé la pole position : les Allemands auraient dû se méfier…

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